encore les chasseurs !!

MidiLibre Édition du dimanche 26 septembre 2010

Fait divers - Un jogger pris pour cible par des chasseurs

Publié à 17 h 00 - Un jeune chef d’entreprise montpelliérain en a, pour le coup, été quitte pour une belle frayeur, le 12 septembre dernier, entre 18h et 19h, rue des Grèzes, dans le quartier de La Martelle. «J’étais parti vers Lavérune pour faire mon footing. Mais en entendant des détonations, je me suis dit: "Tu vas rester près des villas." Soudain, j’ai vu des morceaux d’un poteau téléphonique en bois s’effriter, à deux mètres au-dessus de mon visage!», raconte-t-il. Et pour cause: l’éclatement du bois venait d’être provoqué par des plombs de chasse.
Du côté des grisettes, les riverains aussi sont en colère.

Le dimanche de l'ouverture, les coups de feu des chasseurs, à l’orée de la ville,
ont commencé à partir de 7h du matin pour s’achever vers 17h30 dans l’après-midi. Malgré des appels répétés pour déposer plainte auprès de la police, le cessez-le-feu n’aura jamais lieu.

Ma remarque : pourquoi la police n'est elle pas intervenue ???

Ouverture de la chasse, ou bien ouverture de la casse ? On compte déjà cinq accidents de chasse (quatre blessés et deux morts dont un enfant de 10 ans) sur les chasses à ouverture anticipée, alors que l’ouverture générale n’a pas encore eu lieu.

La veille de l’ouverture générale, le ministre de l’écologie organise une réunion sur la « cohabitation » avec la chasse. Mais ne siègeront que les associations de la "table ronde chasse" ! Aucune structure représentant les autres usagers de la nature (randonneurs, vététistes, cavaliers, ramasseurs de champignons etc.). Ni l’ASPAS, face à qui le ministre s’était pourtant engagé. En effet, l’ASPAS est très en pointe sur ce sujet, et travaille depuis des années avec ces autres usagers de la nature, des victimes et familles de victimes d’accidents de chasse !

Le 10 février dernier, l’ASPAS remettait plus de 250 000 signatures à Jean-Louis Borloo, ministre de l’écologie pour lui demander le dimanche sans chasse et d’autres mesures efficaces pour enrayer ce mal bien français : les accidents de chasse. Le ministre s’était alors engagé à ouvrir un vrai débat et à prendre, enfin, des mesures innovantes. On les attend.
L’ASPAS, qui propose des solutions réalistes, est exclue des débats.